Barbara Charest, Productrice de raisins de table

Depuis ma tendre enfance, je nourris une passion grandissante pour l’agriculture. Toute jeune, je passais la plupart de mes étés sur la ferme de mon oncle à Kamouraska, puis j’envahissais la maison familiale avec toutes sortes de plantes durant le reste de l’année!

C’est en arrivant à Saint-Rémi sur un sol non cultivé que je me suis demandée comment exploiter ce petit bout de terre. En 2011, mon mari et moi avons exploré de nombreuses avenues, pour finalement tomber en amour avec l’idée de créer un petit vignoble de raisins de table.

Beaucoup de recherches, de visites de vignobles et de discussions avec des experts nous ont permis de transformer l’idée en projet. À cette époque, mes connaissances en agriculture étaient plutôt limitées, mais j’ai pu rapidement constater que la patience était un prérequis dans ce domaine. En effet, nous avons dû passer par de nombreuses étapes pour se rendre à l’implantation officielle en 2013 : préparation du terrain selon les règles de l’art, consultation avec un agronome pour s’assurer que la terre est propice à cette culture, retirer les roches, effectuer le drainage et le nivelage du sol, étudier les cépages pour choisir les plus adaptés au climat québécois, puis finalement faire l’achat des ceps. Aujourd’hui, notre vignoble est constitué de 1500 ceps et s’étend sur 0.8 hectares (sur un total de plus de 20 hectares de raisins de table dans la province de Québec).

Enseigne

Depuis, j’ai la chance d’être bien entourée et de travailler avec des gens qui, comme moi, sont soucieux du plus grand respect de l’environnement. Je suis fière de pratiquer la lutte intégrée et d’utiliser exclusivement et seulement au besoin des pesticides autorisés en production biologique. Je peux affirmer que j’apprends d’une saison à l’autre et je m’assure de noter mes observations car au Québec, tout est à faire en matière de raisins de table. Être agricultrice, c’est le plus beau métier du monde. Aujourd’hui, ma mission est de démontrer aux gens, petits et grands, qu’il est possible au Québec de se nourrir de la manière la plus noble, c’est-à-dire de manger au gré des saisons.